Voici un très bon article qui explique la notion de pic de la demande en pétrole (en anglais) : http://richardheinberg.com/peak-oil-demand-peak-oil

Un prix de plus en plus élevé du baril de pétrole est nécessaire pour maintenir la production à son niveau actuel, étant donné les coûts de plus en plus élevés pour exploiter les pétroles non conventionnels. Un prix à ce point élevé du baril de pétrole (100$ et plus) ralentit la demande, donnant l'illusion qu'on n'en manque pas. Cela se traduit par exemple par une baisse du nombre de kilomètres parcourus en voiture, parce que les gens n'ont pas les moyens de rouler autant qu'avant, même quand ils ont encore un salaire. -> C'est le pic de la demande.

Mais l'économie est tellement ralentie, qu'il n'y a plus de (vraie) croissance. Il n'y a plus que de la croissance artificielle, alimentée par de la dette, injectée par les banques centrales, et qui profite uniquement aux très riches (les 0,1%) au travers des bulles spéculatives.

Le taux d'emploi aux USA est au plus bas depuis 1984. Les chiffres avancés dans les médias sont la plupart du temps ceux du chômage, mais ceux-ci ne prennent pas en compte les gens qui ont arrêtés de chercher du travail, ou les jeunes qui rallongent artificiellement leurs études, parce qu'il n'y a pas d'espoir de trouver un travail. Le taux d'activité ou le taux d'emploi sont des indicateurs bien plus pertinents pour évaluer la santé économique d'un pays. http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/le-taux-de-chomage-americain-baisse-et-alors/

On n'est pas prêt de sortir de la crise (qui est bien mondiale)... Il serait temps de changer nos manières de penser. Par exemple, en arrêtant de chercher à tout prix à avoir de la croissance, car celle-ci ne peut pas être infinie dans un monde fini...

Le partage du travail (vers les 32h?) et le partage des richesses (argent et ressources naturelles) sont des pistes à suivre pour que tout le monde puisse vivre dignement... La recherche d'une économie moins dépendante en pétrole et gaz doit évidemment être une priorité, et cela sera un grand chantier de la première moitié du 21ème siècle. Cela passe entre-autres par les économies d'énergies, le développement des énergies non fossiles, et la réorganisation de notre économie pour diminuer les besoins de mobilité.